Les secrets du quartier Pereire-Malesherbes
17ᵉ arrondissement
Au départ du collège Boris-Vian, venez découvrir les secrets cachés derrière l'architecture remarquable, l'urbanisme et les établissements scolaires du quartier !
Cette promenade a été imaginée avec des élèves de CE2 à CM2 des écoles Ampère, Jouffroy-d'Abbans et Saussure, à travers des promenades urbaines et des ateliers animés par le CAUE de Paris.
Ce parcours a été réalisé en partenariat avec le conseil de quartier (CQ) Pereire-Malesherbes de la mairie du 17ᵉ arrondissement.
Retrouvez les autres parcours du quartier Pereire-Malesherbes :
Aperçu du parcours
Collège Boris-Vian
Le collège Boris-Vian © CAUE de Paris
Le groupe scolaire Berthier, actuel collège Boris-Vian, est conçu en 1938 par les architectes Alexis Dresse et Léon Oudin.
Le bâtiment se trouve sur la « ceinture rouge » de Paris. Pendant l’entre-deux guerres, de nombreuses habitations à bon marché, également appelées HBM, sont construites pour permettre un accès à des logements à loyers modérés. Ces HBM sont implantées de façon linéaire et encerclent Paris, formant ainsi la « ceinture rouge », nom provenant de la couleur de leurs briques apparentes, un matériau courant et bon marché.
Leur construction ayant été accompagnée par l'aménagement d'espaces verts, nous parlons aussi aujourd'hui d'une « ceinture verte », valorisée par les projets actuels de re-végétalisation.
Le groupe scolaire a été construit pour répondre aux besoins d’équipements scolaires dus à l’arrivée de nouveaux habitants.
La porte d’entrée principale © CAUE de Paris – T. Ménivard
À l’époque de sa construction, le groupe scolaire accueille une école de filles. Au-dessus de la porte d’entrée du collège est lisible l'inscription « école de jeunes filles », écrite en ferronnerie.
Comme les HBM, le groupe scolaire est en brique. On retrouve aussi des éléments caractéristiques du style Art déco avec l’utilisation de formes géométriques comme sur la porte principale du collège.
Blason de la Ville de Paris © CAUE de Paris
Sur la façade, le blason de la Ville de Paris est dessiné par le calepinage des briques. Il s’agit d’un bateau qui rappelle ceux des anciens « marchands de l’eau » qui naviguaient sur la Seine pour alimenter Paris en marchandises. Le thème naval se retrouve aussi dans la devise latine de Paris « Fluctuat nec mergitur » qui signifie « ll est battu par les flots, mais ne sombre pas ».
Les élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans ont réalisé une réinterprétation de ce blason en utilisant la brique, comme pour le collège.
Le nouveau blason du collège © Élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans
Différentes créations du blason © Élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans
Contenus additionels
Collège Boris-Vian
Le collège Boris-Vian © CAUE de Paris
Le groupe scolaire Berthier, actuel collège Boris-Vian, est conçu en 1938 par les architectes Alexis Dresse et Léon Oudin.
Le bâtiment se trouve sur la « ceinture rouge » de Paris. Pendant l’entre-deux guerres, de nombreuses habitations à bon marché, également appelées HBM, sont construites pour permettre un accès à des logements à loyers modérés. Ces HBM sont implantées de façon linéaire et encerclent Paris, formant ainsi la « ceinture rouge », nom provenant de la couleur de leurs briques apparentes, un matériau courant et bon marché.
Leur construction ayant été accompagnée par l'aménagement d'espaces verts, nous parlons aussi aujourd'hui d'une « ceinture verte », valorisée par les projets actuels de re-végétalisation.
Le groupe scolaire a été construit pour répondre aux besoins d’équipements scolaires dus à l’arrivée de nouveaux habitants.
La porte d’entrée principale © CAUE de Paris – T. Ménivard
À l’époque de sa construction, le groupe scolaire accueille une école de filles. Au-dessus de la porte d’entrée du collège est lisible l'inscription « école de jeunes filles », écrite en ferronnerie.
Comme les HBM, le groupe scolaire est en brique. On retrouve aussi des éléments caractéristiques du style Art déco avec l’utilisation de formes géométriques comme sur la porte principale du collège.
Blason de la Ville de Paris © CAUE de Paris
Sur la façade, le blason de la Ville de Paris est dessiné par le calepinage des briques. Il s’agit d’un bateau qui rappelle ceux des anciens « marchands de l’eau » qui naviguaient sur la Seine pour alimenter Paris en marchandises. Le thème naval se retrouve aussi dans la devise latine de Paris « Fluctuat nec mergitur » qui signifie « ll est battu par les flots, mais ne sombre pas ».
Les élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans ont réalisé une réinterprétation de ce blason en utilisant la brique, comme pour le collège.
Le nouveau blason du collège © Élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans
Différentes créations du blason © Élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans
Contenus additionels
Square Paul-Paray
Le square Paul-Paray et la résidence post-moderne © CAUE de Paris
Le square Paul-Paray se trouve au cœur d’un ensemble immobilier construit par l’Office public de l'habitat (OPH) de la Ville de Paris en 1988. Les plans des immeubles ont été dessinés par l’architecte Stanislas Hennig.
L’ensemble appartient au mouvement architectural post-moderne. Il a été créé en réaction au mouvement moderne, ayant pour valeur le fonctionnalisme utilitaire ou constructif et reconnaissable pour ses architectures aux formes géométriques.
Le mouvement post-moderne se caractérise souvent par un retour vers le passé, à l'ornementation, aux asymétries. Des mosaïques de couleur bleue viennent renforcer la composition géométrique des façades. Les angles des immeubles, qui sont soulignés par des colonnes et des frontons dignes de temples antiques, ornent leurs sommets. Au contraire, les architectes du mouvement moderne préfèrent l'absence de décors et prônent les formes épurées.
Un fronton, une mosaïque et une colonne © CAUE de Paris
Deux immenses fresques colorées ornent les murs de la résidence au niveau des passages couverts. Elles ont été réalisées par des artistes d’art urbain grâce au budget participatif de la Ville de Paris de 2018.
En sortant du parc, une première fresque apparaît. Il s’agit d’une œuvre de l’artiste Tellas. Elle représente un jardin vertical avec des motifs végétaux et un dégradé de couleurs pastel. Né en 1985 en Sardaigne, Tellas a fait ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Bologne. Il est aujourd'hui devenu un artiste de street art de renom.
La fresque de Tellas © CAUE de Paris
Un peu plus loin, la fresque de l’artiste Projet Reoh présente une palette de couleurs très différentes. L’artiste propose un assemblage de couleurs vives et de formes géométriques. Né en 1983 à Corbeil Essonne, il pratique le graffiti et la peinture depuis 1998. Après des études à l'École régionale des Beaux-Arts de Dunkerque (ERBA), il développe un univers coloré, aux géométries aléatoires.
La fresque de Projet Reoh © CAUE de Paris
Les élèves de l’école Saussure proposent deux nouvelles fresques en s’inspirant des palettes de couleurs des deux artistes. Essayez de retrouver le mur qui a inspiré la création de ces nouvelles fresques !
Les nouvelles fresques des enfants © Les élèves de l’école Saussure
Contenus additionels
Immeuble de bureaux Rezo
L’immeuble de bureaux Rezo © CAUE de Paris
L’immeuble Rezo a été construit dans le lotissement Saussure - Pont-Cardinet.
Les terrains sur lesquels a été construit le lotissement accueillaient d’anciennes activités ferroviaires. À proximité, il y avait l'ancienne gare de marchandises des Batignolles dont l'emprise ferroviaire était très importante. Son activité s'est arrêtée dans les années 1970 avec le transfert des Halles de Paris à Rungis. Aujourd’hui, le lotissement Saussure-Pont Cardinet s'inscrit dans le projet d'aménagement Clichy-Batignolles. Les terrains ont été découpés en plusieurs lots et revendus à différents propriétaires. C’est pour cette raison que l’on parle de lotissement.
Rezo est un immeuble de bureaux conçu par l’agence d’architecture Anne Démians en 2013. Situé en bordure des voies ferrées, le bâtiment mesure 130 mètres de long pour seulement 17 mètres de large. Pour s’intégrer dans son environnement urbain, les angles et le dernier étage sont arrondis.
Depuis la rue Mère-Térésa qui passe au-dessus des voies de chemin de fer, observez le bâtiment. Sa forme suit la trajectoire des rails, provoquant une impression de mouvement.
Détails de brise-soleil en façade © CAUE de Paris
La façade est composée d’un assemblage de modules rectangulaires, avec une alternance entre des parties pleines et des parties ajourées. Les parties ajourées sont situées en face des grandes fenêtres des bureaux qui font 1,80 mètre de hauteur afin d'offrir un ensoleillement maximal.
Détail de la façade © Élèves de l'école Saussure
Les formes arrondies présentes sur la façade ont une fonction bien précise. Ce sont des brise-soleil qui permettent de réguler la luminosité et la chaleur dans les bureaux. Ils ont la même fonction que les moucharabiehs, grillages permettant de voir sans être vu et protégeant du soleil. Chaque ouverture est composée d’un assemblage de cercles ajourés. Parfois, les brise-soleil sont inclinés, ainsi surnommés « les ouïes » par l'architecte. Aujourd’hui, des stores ont été ajoutés sur les façades sud, est et ouest pour apporter plus de fraîcheur en été.
Réinterprétation de la façade par les élèves de l’école Saussure © Élèves de l’école Saussure
En s’inspirant de la façade, les élèves de l’école Saussure ont recréé une façade ajourée. Les brise-soleils ont de nouvelles formes ! Trois enfants ont assemblé leurs réalisations pour recomposer la façade.
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Petite ceinture Pereire
Vue depuis la Petite ceinture © CAUE de Paris
Vous voici maintenant sur les voies de la Petite ceinture, une ancienne ligne de chemin de fer de 32 kilomètres inaugurée en 1852.
Le terme de « ceinture » est apparu du fait que cette ligne formait une boucle tout autour de Paris !
Plan général du chemin de fer de ceinture de Paris, Victor Decombes, vers 1867 © Ville de Paris / bibliothèque historique, G651
À l'origine, la Petite ceinture a été conçue pour le transport de marchandises. Elle permettait de relier toutes les grandes gares parisiennes entre elles. Par la suite, un service de voyageurs a été mis en place.
Le quartier Pereire-Malesherbes est traversé par l’ancienne ligne d’Auteuil, la portion de la Petite ceinture qui a été la première à faire circuler des trains pour un transport de voyageurs. Elle partait de la gare Saint-Lazare pour rejoindre la gare d’Auteuil-Boulogne.
Pendant de longues années, elle a été très utilisée par les Parisiens. En 1900, le Métropolitain, plus simplement appelé « Métro » est mis en service, faisant alors concurrence à la ligne ferroviaire de la Petite ceinture. Le service de voyageurs ferme définitivement en juillet 1934, remplacé par la ligne de « bus PC » à l’exception du tronçon Pereire-Auteuil qui fermera en 1985. Pour autant, le transport de marchandises se poursuit jusqu’en 1993. À partir de 1988, après 3 ans de travaux, ce tronçon de la ligne d’Auteuil est utilisée par le RER C.
Avec l’arrêt du transport ferroviaire de la Petite ceinture, la plupart des voies et des gares sont laissées à l’abandon.
La petite ceinture Pereire © Élèves de l’école élémentaire Jouffroy-d’Abbans
En l’absence de passages de trains, la nature se développe sur la Petite ceinture. Une flore et une faune sauvage viennent pousser et vivre sur les voies de l’ancien chemin de fer. Les élèves de l’école Jouffroy-d’Abbans ont représenté la végétation florissante présente sur la Petite ceinture Pereire !
La Petite ceinture vue depuis l'accès rue de Tocqueville © CQ Pereire-Malesherbes
Aujourd’hui, s’il est possible d'y descendre et de s’y promener, c’est grâce à l’aménagement d’une promenade appelée « coulée verte » ouverte en 2021. Ces aménagements sont très légers et discrets pour laisser la nature se développer librement.
La promenade fait 270 mètres de long, profitez-en pour vous y promener et amusez-vous à retrouver les traces du passage des trains !
Les voies de la Petite ceinture en hiver © CQ Pereire-Malesherbes
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École Saussure
Façade de l’école Saussure © CAUE de Paris
Le groupe scolaire auquel appartient l’école Saussure a été construit en 1895 par l’architecte Edmond Paulin. L’école Saussure était l’ancienne école de garçons du groupe scolaire.
La pierre et la brique sont les matériaux utilisés pour cette construction. Sur la façade, on retrouve tous les éléments caractéristiques d’une école dite Jules-Ferry. Vous pourrez les découvrir plus en détails avec l’école Ampère en point n°9.
Groupe scolaire rue de Saussure et rue Jouffroy-d’Abbans. Élévation des bâtiments. Plan dressé par l’architecte Edmond Paulin, 27 février 1894 © Archives de Paris, 11Fi 1184
L’école Saussure n’est pas aussi petite qu’elle en a l’air ! Les élèves ont représenté toutes les façades cachées du groupe scolaire Saussure. Déroulez les différentes dessins pour les découvrir :
L’ensemble des bâtiments du groupe scolaire Saussure © Élèves de l’école Saussure
Depuis la rue, il est difficile d’imaginer l’ensemble des bâtiments cachés au cœur de l’îlot haussmannien. Pourtant, le groupe scolaire est composé de trois bâtiments parallèles, séparés par des cours de récréation. La grande parcelle a seulement deux façades sur rue qui sont très modestes par rapport à l’envergure du bâti.
Vue aérienne de l'ensemble scolaire © CAUE de Paris
La « rue aux écoles » Saussure © CAUE de Paris
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École Jouffroy-d'Abbans
École Jouffroy-d’Abbans © CAUE de Paris
Cette toute petite façade cache une école maternelle et une école élémentaire !
Si vous regardez de nouveau les plans de l’école Saussure, vous apercevez cette petite entrée. L'école Jouffroy-d’Abbans appartient au même groupe scolaire que l’école Saussure. Elles ont été construites la même année et par le même architecte, Edmond Paulin. Autrefois, cette entrée desservait l’école des filles et des petits.
Edmond Paulin n’est pas le seul architecte ayant participé à l’histoire de ces écoles. Elles cachent en leur sein deux bâtiments d’une architecture contemporaine en bois !
De 2005 à 2006, deux extensions ont été construites, une dans la cour des élémentaires et l’autre dans la cour des maternelles. Elles accueillent un réfectoire et une salle de classe.
Afin de rendre visible l’intérieur de leur école, les élèves ont réalisé une maquette de leur réfectoire !
La maquette du réfectoire © Élève de l’école Jouffroy-d’Abbans
Les extensions sont en bois et plus précisément en pin d’Oregon des Vosges. Elles ont par ailleurs reçu le label HQE qui signifie haute qualité environnementale.
En plus d’apporter beaucoup de lumière dans les pièces, les grandes baies vitrées pivotent et s’ouvrent entièrement. Grâce à ce procédé, la façade s’efface complètement et la pièce peut s’ouvrir sur la cour de récréation.
Le réfectoire en bois et sa casquette brise-soleil © BNR-Patrick Tourneboeuf
Concernant le toit, les architectes ont volontairement fait dépasser une partie. Elle permet de protéger du soleil en été tout en laissant passer la lumière en hiver.
Les architectes n’ont pas oublié que les enfants allaient être les premiers usagers de ces bâtiments. Tout en bois, le bâtiment nous fait penser à une grande cabane et les poteaux aux branches d’un arbre auxquels les enfants peuvent s’accrocher. Aujourd’hui, les élèves de l’école se sont appropriés les bâtiments. Pour les élémentaires comme pour les maternelles, la petite estrade est un lieu où l’on s’assoit et l'où on joue !
Vue générale de la cour de récréation et de son réfectoire © BNR-Patrick Tourneboeuf
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Lycée Carnot
D’après des illustrations d’époque, situation de l’ancienne entrée de l’école Monge © CAUE de Paris
L'entrée actuelle du lycée Carnot © CAUE de Paris
Conçu par l’architecte Hector Degeorge et l’ingénieur Gustave Eiffel, le lycée Carnot a été construit en 1875. Le bâtiment a toujours eu une fonction d'établissement scolaire. L'école Monge s’y était initialement installée. Il s’agissait d’une école privée destinée aux familles aisées, fondée en 1869 par le polytechnicien Aimé Godard et située à l’origine rue Chaptal.
À l’époque de sa construction, le quartier commençait à s’urbaniser avec l'édification d’immeubles et d’hôtels particuliers. Les frères Pereire, deux hommes d’affaires français, ont été des grands acteurs de cette urbanisation. Le boulevard Malesherbes, qui passe devant le lycée Carnot, a été percé en 1863. Ainsi, la construction d’une école a été nécessaire avec l’arrivée de nouveaux habitants dans le quartier.
Illustration, vue d'ensemble © Archives du lycée Carnot, de l'U.PA.LY.CA et de l'A.A.A.E.L.C.
En 1895, l’école Monge devient le lycée Carnot, un lycée public, en hommage au Président de la République Sadi Carnot assassiné le 25 juin 1894, et après le rachat de l’école Monge par l’état français en décembre 1894.
Du temps de l’école Monge, comme le montrent certaines illustrations de l’époque, il est probable que l’entrée principale se situait sur le boulevard Malesherbes, au centre de la façade. Avec la création du lycée, l’entrée aurait été déplacée à proximité entre la rue Viète et le boulevard Malesherbes.
De par sa grande taille, l’ancienne entrée centrale aurait permis de laisser l'accès de voitures hippomobiles de l’époque, tractées par des chevaux. L’inscription « Lycée Carnot » et une horloge sont toujours visibles sur le fronton de la façade principale.
Les élèves de l’école Ampère ont essayé d’imaginer la vie devant l’école à cette époque, avec des voitures hippomobiles, un allumeur de réverbères et des écoliers !
L’entrée principale de l’école Monge © Les élèves de l’école Ampère
À l’intérieur du lycée Carnot, Gustave Eiffel a dessiné un gymnase surnommé à juste titre le « hall Eiffel ». Les matériaux utilisés sont le métal pour la charpente et le verre pour les verrières. Aujourd’hui, le hall sert de cours de récréation, de salle de sport et de salle de cérémonie.
Illustration de la cour couverte et de son portique d’agrès Joinville en arrière-plan © Archives du lycée Carnot, de l'U.PA.LY.CA et de l'A.A.A.E.L.C.
Photo du « hall Eiffel » en 2024 © CQ Pereire-Malesherbes
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Église Saint-François-de-Sales
L'église donnant sur la rue Ampère © CAUE de Paris.
L’église Saint-François-de-Sales est composée de deux édifices, disposés en tête-bêche et reliés par un couloir.
Une première église de style néo-roman été construite au n°6 de la rue Brémontier en 1873. L’église qui se trouve devant l’école Ampère est appelée la nouvelle église. Conçue par l’architecte Eugène Ewald, elle n’a été construite qu’en 1911 afin de répondre au nombre croissant d’habitants du quartier. De style romano-byzantin, elle s’inspire des constructions de l’Empire byzantin et emprunte aux formes des églises romanes.
Au-dessus de la porte d’entrée, on trouve la mosaïque du « Christ bénissant » réalisée par Louis-Edouard Fournier.
La nouvelle église avant les surélévations © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5181
Au cours du siècle dernier, l’église a connu des modifications. Observez les différences entre la carte postale d’archives et la façade actuelle. Au début, l’église n’était pas reliée aux bâtiments voisins. On pouvait observer de grands murs, appelés murs pignons, de part et d’autre de l’édifice religieux. En ville, lorsqu’il y a un espace non construit entre des bâtiments, on appelle cela une « dent creuse ». Ce terme illustre l’idée qu’il y a un espace vide alors que les bâtiments sont alignés sur la rue et de hauteur similaire.
Aujourd’hui, la dent creuse a disparu car des bâtiments sont venus combler les vides. Les constructions qui entourent la façade de l’église sont destinées aux logements des prêtres.
Les enfants ont imaginé des extensions de différents styles architecturaux, en respectant les rythmes et les proportions de la façade.
Les extensions de l’église © Les élèves de l’école Ampère
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École Ampère
La façade de l’école Ampère © CAUE de Paris
L’école élémentaire Ampère reprend toutes les caractéristiques du style dit Jules-Ferry. Sur la façade on retrouve plusieurs éléments qui sont caractéristiques de cette architecture.
Les élèves de l’école Ampère vous racontent l’histoire de leur école grâce à la lecture de sa façade !
La date et les drapeaux © Les élèves de l’école Ampère
Grâce aux inscriptions, il nous est possible de connaître l’année de construction du bâtiment qui est 1874.
Au-dessus des drapeaux, il est possible de lire « École de Jnes garçons ». L’inscription « École de Jnes filles » est lisible au-dessus de la fenêtre proche de l’entrée de l’école. Les inscriptions nous signalent les anciennes entrées dans les deux écoles qui ont été fermées pour être transformées en fenêtres. Les contours des anciennes portes sont toujours visibles.
La devise © Les élèves de l’école Ampère
« Émulation, travail, progrès » est une devise typographiée en façade de l’école.
La couronne de laurier © Les élèves de l’école Ampère
La couronne de laurier est un symbole de l’éducation. Il est possible de la retrouver sur des diplômes comme celui du baccalauréat.
Une fenêtre © Les élèves de l’école Ampère
La façade présente trois grandes séries de fenêtres. Celles des salles de classe sont repérables par leur taille et leur linteau en demi-lune. Les fenêtres rectangulaires en façade indiquent les salles d’administration ou les anciens logements.
Le dessin représente une fenêtre de salle d'administration. L’élève a mis en avant un élément architectural intéressant : le linteau. Au-dessus de chaque fenêtre, un linteau supporte le poids du mur au-dessus des ouvertures. La partie centrale est appelée une « clé de linteau ».
Le blason © Les élèves de l’école Ampère
Le blason est celui de la Ville de Paris, comme au début de la balade devant le collège Boris-Vian. Il est accompagné de la devise « Fluctuat nec mergitur ».
L’affiche © Les élèves de l’école Ampère
Dans la pierre sont sculptés deux cadres légendés d’un écriteau « affiches administratives ». Les élèves en profitent pour afficher la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité » et le repas de la cantine de ce jour-là !
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Hôtel Mercedes
La façade de l'hôtel Mercedes © CAUE de Paris
Dessiné par l’architecte Pierre Patout en 1929, l'hôtel Mercedes est de style Art déco, caractérisé par l’utilisation de formes géométriques et épurées. La majestueuse courbe de l’immeuble sur la place lui donne une monumentalité soulignée par la symétrie des colonnes d’entrée et des bow-windows. Mise en valeur par le contraste avec la teinte rose de sa façade, l’inscription « Hôtel Mercedes » a également été écrite avec une typographie Art déco.
L’intérieur de l’hôtel cache les œuvres d’un maître-verrier !
Verrières représentant le printemps et l’été, bar de l’hôtel Mercedes © CQ Pereire-Malesherbes
Verrières représentant l’hiver et l’automne © CQ Pereire-Malesherbes
Quatre verrières du maître-verrier Jacques Grüber, datant de 1926, ornent les murs du bar de l’hôtel. Sur le thème des quatre saisons, chaque verrière en représente une. On retrouve par exemple les sapins pour l’hiver, les arbres fleuris pour le printemps, les rayons du soleil pour l’été et les fruits des vendanges pour l’automne.
Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver © Élèves de l’école Ampère
En s’inspirant des verrières, les élèves de l’école Ampère vous proposent une réinterprétation des quatre saisons de Jacques Grüber. Observez donc les motifs de style Art déco sur leurs dessins !
Détail Art déco d'une verrière © Élèves de l’école Ampère
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Immeuble rue Alphonse-de-Neuville
L’immeuble Art déco aux n°1 et n°1 bis rue Alphonse-de-Neuville © CAUE de Paris
Cet immeuble de 1937 a été dessiné par l’architecte Édouard Thomas. Sur le modèle de l’immeuble de rapport, ou immeuble « à loyers », il a été construit par son unique propriétaire, Monsieur Gouin, afin de mettre en location les appartements, d'en tirer une rente et d’en faire un placement immobilier.
Comme l’hôtel Mercedes, cet immeuble est de style Art déco. Ses motifs géométriques sur les balcons en fer forgé, ses moulures sur la façade en pierre, ses fenêtres en encorbellement, en font un exemple remarquable.
Le hall de l’immeuble © CQ Pereire-Malesherbes
Cet immeuble d'angle s’inspire de l’architecture des grands paquebots de croisière. Le style « paquebot » se développe dans l’entre-deux guerres, alors que de tels bateaux transatlantiques deviennent très populaires. Les architectes s’inspirent alors de l’architecture navale pour concevoir leurs bâtiments. Ce style va de pair avec l’Art déco dont ces paquebots de croisière sont de véritables ambassadeurs.
On retrouve de nombreuses fenêtres vitrées ressemblant à des hublots, des balcons et des bow-windows arrondis faisant écho à la coque des bateaux. Pour vous aider à comprendre le style paquebot, les élèves de l’école Ampère ont transformé l’immeuble Art déco en un bateau tout en imaginant son environnement marin !
L'immeuble Art déco dans un environnement naval © Élèves de l'école élémentaire Ampère
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Collège Pierre-de-Ronsard
La façade du collège Pierre-de-Ronsard © CAUE de Paris
Conçu par les architectes Bagge et Auraye, le collège Pierre-de-Ronsard a été inauguré en 1972.
Le bâtiment empreinte son architecture au mouvement brutaliste, style minimaliste prônant l'utilisation de matériaux bruts comme le béton. Le brutalisme est issu du mouvement moderne, épuré et dépourvu d'ornementation. C'est la structure même du bâtiment qui est valorisée. L'entrée principale est mise en scène par son ossature massive en béton et sa façade quasiment entièrement vitrée.
Les immeubles haussmanniens en face du collège © CAUE de Paris
La façade entièrement vitrée permet d’observer un phénomène intéressant. On parle d’une « façade miroir » car elle reflète l’environnement urbain alentour. De jour, la façade du collège reflète les immeubles haussmanniens qui se trouvent en face. Les enfants de l’école Ampère ont redessiné le reflet des immeubles dans la façade du collège.
Le reflet des immeubles sur la façade vitrée © Les élèves de l’école Ampère
Quand il fait nuit, la façade laisse apparaître ce qui se passe à l’intérieur du bâtiment. Les élèves de l’école Ampère proposent d’imaginer l’animation dans le collège une fois la nuit tombée. En hiver, le soleil se couche tôt et certains collégiens peuvent encore avoir encore cours. Tel un triptyque, trois dessins de l'intérieur du collège ont été fait pour être assemblés en une grande façade.
La vie à l’intérieur du collège © Les élèves de l’école Ampère
Dessin remis en perspective derrière la façade © Les élèves de l’école Ampère
Contenus additionels
Activités annexes
Accéder au au parcours
Tramway
Porte d'Asnières - Marguerite Long (ligne T3b)
Bus
Porte d'Asnières - Marguerite Long (lignes 341 et PC)
Juliette Lamber (ligne 94)
Métro
Pereire (ligne 3)
Porte de Clichy (lignes 13 et 14)
Pont Cardinet (ligne 14)
Vélib'
Station 17023 (Porte d'Asnières)
RER
Pereire Levallois (ligne RER C)
Porte de Clichy (ligne RER C)